La ration du chiot et de l’adulte, différences
De nombreux propriétaires de chiens se posent la même question : Quelle quantité dois-je donner à manger à mon chien ? Et surtout : Dois-je changer la ration entre chiot, adulte et senior ?
La réponse peut surprendre : la base de l’alimentation naturelle reste étonnamment stable tout au long de la vie du chien. Cet article vous propose une approche pratique, nourrie d’expériences et enrichie par les grands principes du modèle BARF.
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Une ration stable, des besoins qui évoluent
Contrairement à une idée répandue, un chiot ne mange pas radicalement différemment d’un adulte. Il mange plus en proportion de son poids corporel (jusqu’à 10 %), mais la composition de la ration reste sensiblement la même. Un adulte, quant à lui, mange autour de 2 % de son poids. Ainsi, on ajuste surtout les quantités, non les catégories d’aliments.
> Exemple concret :
Un chiot de 5 kg mangera environ 500 g/jour, répartis en 2 ou 3 repas.
Un adulte de 25 kg mangera environ 500 g/jour aussi, mais en 1 repas.
Le type de nourriture reste le même.
Une ration fondée sur l’os charnu
L’ossature de la ration, selon l’approche BARF, repose sur les os charnus. De nombreux éleveurs expérimentés, dont ceux qui suivent les recommandations du Dr Ian Billinghurst (Give Your Dog A Bone) ou de la Dre Karen Becker, estiment que la partie osseuse doit représenter environ 20 % de la ration carnée (soit environ 15% de la ration totale). Cela permet un bon équilibre calcium-phosphore, essentiel pour les chiots en croissance. Par ailleurs la recherche d’un équilibre entre les différents micro-nutriments doit être pensé à la semaine et non au repas, aucun être vivant sur terre ne se régule au repas.
Exemple de structure hebdomadaire simple pour varier les sources carnées :
Jours 1, 2, 4, 5 : Dos de poulet (75 % viande + peau, 25 % os)
Jour 3, 7 : Cuisses charnues (moins d’os)
Jour 6 : Viandes rouges + abats (sans os)
Astuce : Eviter d’ajouter du calcium (os) les jours d’abats, afin de ne pas gêner l’absorption du fer et du zinc.
Complémentation simple et efficace
La ration carnée représente 60 à 80 % de la ration totale. Le reste peut être adapté selon les préférences et la disponibilité :
Fruits et légumes frais (cuits ou crus)
Restes de table (riz, pain, légumes…)
Croquettes de bonne qualité (pour varier ou simplifier)
Compléments : œufs, huile de poisson, sardines, levure de bière, etc.
Le mot-clé ici est souplesse. L’essentiel est de garantir une base osseuse et carnée cohérente.
Croquettes : une segmentation marketing plus qu’une nécessité biologique
L’industrie des croquettes propose aujourd’hui une multitude de produits : alimentation pour chiots de petite race, de grande race, pour juniors, pour adultes stérilisés, pour seniors, pour races spécifiques… Ce foisonnement est en réalité moins justifié sur le plan biologique que sur le plan marketing.
En effet, aucune étude sérieuse ne démontre qu’un chien de race X a besoin d’une croquette différente de la race Y, ou qu’un senior nécessite un aliment transformé radicalement différent. Cette segmentation permet surtout de multiplier les gammes et de vendre plus cher des produits parfois peu adaptés, en particulier chez les chiots.
Selon les travaux de Larsen et al., 2012 (Nutritional needs of puppies, Vet Clinics of North America), les besoins nutritionnels des chiots varient essentiellement en proportion de leur poids et de leur croissance, mais pas dans leur nature.
Le cas des chiots de grandes races est parlant : nombre de croquettes « spécial grande race » sont en réalité mal équilibrées en calcium et phosphore. Un excès de calcium ou un ratio déséquilibré (idéalement autour de 1,2:1) peut favoriser des troubles ostéo-articulaires (voir Hazewinkel & Tryfonidou, 2002), en particulier chez les chiots en croissance rapide.
Une alimentation naturelle bien construite — basée sur des os charnus équilibrés, des viandes variées, et une attention aux signes corporels — répond bien mieux à ces besoins qu’un aliment industriel segmenté.
L’observation, clé de l’ajustement
La balance alimentaire parfaite n’est pas mathématique : c’est l’observation qui prime.
Côtes trop visibles ? Le chien est peut-être trop maigre.
Taille peu marquée, dos élargi ? Le chien est en surpoids.
Ajustez les quantités au quotidien, comme on le ferait avec un enfant en croissance.
En résumé
Le chiot et l’adulte reçoivent la même ration type, en quantité ajustée.
Une ration équilibrée contient entre 10-20 % d’os, 60-80 % de viande, et 20-40 % de compléments.
L’observation est votre meilleur outil : ni balance, ni tableau, mais bon sens.
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